L’IA au service des dirigeants d’entreprise aujourd’hui

Questions-réponses avec Paige Costello et Eric Pelz, leaders de l’IA Asana

À côté de quoi passeront les entreprises qui n’adoptent pas l’IA ?

Paige : L’IA est un avantage concurrentiel. Les équipes qui exploitent efficacement l’IA seront en mesure d’agir plus rapidement, de prendre des décisions plus intelligentes et de fournir de meilleurs résultats que celles qui ne le font pas. L’IA devenant un élément central de la façon dont le travail est effectué, les organisations qui tardent à l’adopter auront de plus en plus de mal à suivre la cadence. Quant aux jeunes travailleurs, ils s’attendent de plus en plus à ce que l’IA fasse partie intégrante de leur expérience professionnelle. Les entreprises qui adoptent l’IA auront un avantage pour attirer et retenir les meilleurs talents.

Nous le constatons déjà chez Asana : la maîtrise de l’IA est une compétence que nous cultivons et récompensons activement. Elle aide les équipes à réaliser plus rapidement du travail de meilleure qualité. Le potentiel de l’IA réside dans sa capacité à renforcer l’ingéniosité humaine. Les clients nous le disent aussi : les capacités de l’IA d’Asana sont un véritable facteur de différenciation. Elle leur permet de réaliser plus rapidement un travail de meilleure qualité. Chez Asana, nous envisageons l’IA comme un collègue aidant les individus à atteindre leurs objectifs plus rapidement et de façon moins stressante. Ce modèle de collaboration entre humains et IA, avec une IA intégrée dans les processus des équipes et faisant avancer le travail, n’est autre que l’avenir.   

À quoi ressemble l’avenir des entreprises avec l’IA ?

Eric : Dans l’avenir que nous bâtissons, l’IA fera office de collègue pour les travailleurs de la connaissance, intégrée de manière transparente dans leur manière de collaborer et de créer de la valeur au quotidien. De la même manière que les managers pensent à l’embauche et à l’intégration de nouveaux membres d’équipe, ils réfléchiront aux moyens d’exploiter l’IA pour les aider à atteindre leurs objectifs. Cela permettra aux personnes qu’ils embauchent de passer moins de temps sur la coordination banale et de se concentrer sur le travail en profondeur qui fait avancer leur organisation.

L’IA sera utilisée différemment selon les types de processus d’entreprise. De la même manière que certaines entreprises fonctionnent avec différents niveaux d’autonomie des employés, ou avec une gestion descendante ou ascendante, les entreprises configureront l’IA de manière à ce qu’elle soit dotée de différents niveaux de garde-fous. Je ne pense pas pour autant que certaines équipes n’utiliseront pas du tout l’IA, mais elles utiliseront certains éléments qui composent le spectre de son utilisation. À une extrémité du spectre, l’IA pourra par exemple aider les employés à réfléchir à des problèmes difficiles (ce qui s’apparente à la « méthode du canard en plastique »),  tandis que de l’autre, les collaborateurs pourront utiliser l’IA pour trier les demandes ou rédiger des documents entiers. Asana travaille avec ses clients pour explorer proactivement les moyens d’exploiter tout ce spectre d’utilisation de l’IA afin d’identifier la bonne façon de la mettre en œuvre en fonction de leurs besoins spécifiques.

Quel est le plus grand défi à relever pour former les équipes à l’IA ? 

Paige : L’IA suscite beaucoup de confusion, voire de craintes. Les individus s’inquiètent d’être remplacés par des machines ou de voir l’intelligence artificielle s’emballer. Il est toutefois important d’axer la conversation sur la manière dont l’IA et les humains peuvent s’associer pour réaliser davantage de choses ensemble. La maîtrise de l’IA prend du temps. Encouragez les équipes à prendre une tâche qu’elles prévoyaient de réaliser « à l’ancienne » et à prévoir dix minutes pour essayer de l’effectuer d’abord à l’aide de l’IA. Cela favorisera la compréhension et la confiance. 

Il est également essentiel de faire preuve de transparence et d’appliquer l’IA de manière responsable : montrez quelles données sont utilisées, si des modèles sont testés (pour les fonctionnalités d’Asana, nous n’autorisons pas l’entraînement sur n’importe quelles données, point final), comment les biais sont évités et quelles sont les mesures de protection mises en place. Il est essentiel d’instaurer un climat de confiance. Nous nous engageons à faire preuve de transparence vis-à-vis de nos employés et de nos clients au moment où nous franchissons cette nouvelle frontière. 

Quelle est la chose la plus importante que les dirigeants doivent comprendre à propos de l’IA aujourd’hui ?

Eric : Le rythme des progrès de l’IA est sans précédent dans l’histoire de l’informatique. Les organisations doivent s’adapter rapidement et en permanence pour exploiter son potentiel. L’adoption de l’IA n’est pas seulement la mise en œuvre d’un outil, mais fondamentalement un défi en matière de conduite du changement. Il s’agit d’un changement stratégique à multiples facettes pour les organisations, qui va de l’amélioration des compétences des employés à la réorganisation des processus et à la redéfinition de la manière dont le travail est effectué.  

Chez Asana, nous investissons massivement dans l’éducation et la formation pour développer la maîtrise de l’IA au sein de notre organisation. Nous voulons que chaque employé se sente équipé et habilité à tirer parti de l’IA dans son rôle, et à l’adapter à ses propres processus et façon de travailler. Nous intégrons des bonnes pratiques de collaboration entre humains et intelligence artificielle dans notre produit. Les plateformes telles qu’Asana jouent un rôle clé en fournissant la structure nécessaire permettant à l’IA de s’intégrer dans les processus existants. Nous permettons aux équipes d’exploiter facilement le potentiel de l’IA sans avoir à suivre une courbe d’apprentissage abrupte.

Quelle est la chose la plus surprenante que vous ayez apprise depuis que vous dirigez une équipe axée sur l’innovation en matière d’IA ?

Eric : Le rythme des changements dans le domaine de l’IA est stupéfiant. Des capacités qui semblaient impossibles il y a quelques mois seulement sont aujourd’hui viables, et l’industrie n’a pas vu de signes de ralentissement. En tant que dirigeant, vous devez être à l’aise avec l’ambiguïté et être prêt à vous adapter. C’est pourquoi nous avons dû repenser nos stratégies produit et nos processus de planification pour qu’ils soient beaucoup plus agiles. Nous apprenons au fur et à mesure, en nous appuyant sur nos réseaux et nos partenaires stratégiques pour rester à la pointe des nouvelles avancées. Il est plus important que jamais de se concentrer sur l’alignement stratégique au plus haut niveau et sur des objectifs clairs, ainsi que sur l’actualisation des équipes autour du contexte stratégique et sur la prise de décision rapide. L’IA peut apporter des améliorations radicales dans la façon dont nous gérons le travail, notamment en rationalisant les processus, en fournissant des informations prédictives et en maintenant la clarté sur l’évolution du travail même lorsque l’équipe avance rapidement. 

Le problème ? Le jargon qui pullule dans ce secteur. Dans le domaine de l’ingénierie par exemple, de nombreux « nouveaux » concepts sont inventés alors qu’ils ne font qu’appliquer les bonnes pratiques existantes. Ces concepts étant toutefois « nommés » et annoncés comme des nouveautés, se tenir au courant de l’évolution du secteur va bien souvent de pair avec l’apparition du syndrome de l’imposteur. Je pense (et j’espère) que l’ensemble du secteur finira par utiliser davantage d’analogies et d’exemples concrets afin de lutter contre ce phénomène.

Chez Asana, nous sommes déterminés à aider les entreprises à travailler plus intelligemment avec l’IA. Pour être les premiers informés de nos derniers développements en matière de travail collaboratif alimenté par l’IA, c’est par ici.